Décidés à racheter leur usine, 251 des 400 salariés de l’entreprise Néolait (Yffiniac, Côtes d’Armor) ont saisi le conseil des Prud’hommes pour obtenir la résiliation de leur contrat de travail.
Depuis un an, des employés de Néolait, entreprise spécialisée dans la nutrition animale à Yffiniac (Côtes d’Armor), tentent de lancer une procédure de RES (Rachat d’entreprise par ses salariés) en vue de devenir propriétaires de leur outil de travail, détenu par le groupe Néerlandais Provimi lui-même géré par un fonds de pension britannique.
Leur action vise à reprendre le contrôle d’une usine qui, placée sous la coupe « des financiers », a vu son effectif diminuer de 10% depuis près de dix ans.
Problème : la direction néerlandaise a repoussé, en juillet 2010, leur dernière offre de rachat d’un montant de 43 M€, estimant que cet investissement proposé dans le cadre du RES était largement en-dessous des attentes du groupe.
Dès lors, les salariés tentent de mettre la pression sur leurs dirigeants en multipliant les actions individuelles devant la justice.
Fin octobre, 251 des 400 salariés de Néolait ont ainsi saisi les Prud’hommes de Saint-Brieuc afin d’obtenir de la justice la résiliation de leur contrat de travail en raison « des manques » » commis, selon eux, par la société Néolait à leur égard.
Les plaignants réclament une prime de préavis, le paiement de leurs congés payés, des indemnités de licenciement et des dommages et intérêts.